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10 mythes sur l’alimentation

Debunking myths

par Rodolfo Giacoman, spécialiste en gestion de la fatigue de la Commercial Vehicle Safety Alliance

Une bonne alimentation est essentielle pour une vie saine et heureuse. Elle joue également un rôle important en aidant les conducteurs à demeurer vigilants au volant. Cependant, de nombreux conseils se contredisent, et il règne une certaine confusion sur ce qui constitue une saine alimentation et de bonnes habitudes alimentaires. Démystifions les mythes les plus répandus.

MYTHE N° 1
L’objectif principal d’un régime alimentaire est de perdre du poids.

Le poids corporel provient essentiellement de liquides. En effet, notre corps est composé d’environ 60 % d’eau. En temps normal, plus nous sommes hydratés, mieux c’est; ainsi être plus lourds est mieux pour notre santé. Les muscles arrivent en deuxième place dans la composition du poids corporel. Plus la masse musculaire est importante, mieux c’est; ainsi être plus lourds est mieux pour notre santé. En troisième position : les os. Plus la densité osseuse est élevée, mieux c’est; ainsi être plus lourds est mieux pour notre santé. Le poids corporel provient également de la graisse sous-cutanée, qui peut être neutre ou protectrice pour la santé. Le dernier élément entrant dans la composition de notre poids corporel est la graisse viscérale qui peut entraîner un syndrome métabolique, soit l’association de divers troubles qui coexistent et augmentent le risque de maladies cardiaques et de problèmes connexes.

Pour la plupart d’entre nous, la perte de graisse viscérale n’entraînera pas une perte de poids importante. Si nous faisons de l’exercice et mangeons sainement, nous gagnerons en masse musculaire, en densité osseuse et en hydratation. Une perte de poids notable proviendrait probablement des mauvais endroits de notre corps et serait généralement reprise dans un délai d’un à cinq ans en raison de l’impulsion homéostatique du corps. Lorsqu’elle n’est pas réalisée correctement, la perte de poids peut également causer un manque de nutriments essentiels et, dans les cas extrêmes, entraîner des troubles de l’alimentation.

MYTHE N° 2
L’obésité est à l’origine des maladies métaboliques.

Aux États-Unis, 30 % des adultes sont obèses, soit 72 millions de personnes. Parmi eux, 20 % (14 millions) sont en bonne santé. Sur les 70 % (168 millions) d’Américains qui ne sont pas obèses, 40 % (67 millions) ont une maladie métabolique; c’est ce qu’on appelle le syndrome d’être mince à l’extérieur et gros à l’intérieur.

Il y a en fait un plus grand nombre de personnes touchées par ce syndrome (67 millions) que de personnes obèses ayant une maladie métabolique (58 millions). Ensemble, ces deux groupes représentent 52 % de la population adulte américaine. Tout comme l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, le diabète, etc., l’obésité est un indicateur des maladies métaboliques, et non leur cause.

MYTHE N° 3
C’est à cause des calories, évidemment.

Ce qui compte, c’est ce que contient l’aliment et pas seulement le nombre de calories. Par exemple :

Les œufs contiennent des vitamines A, D, E, K, B1, B2, B3, B5, B6, B7, B9 et B12 en quantités pouvant représenter jusqu’à 45 % de nos besoins quotidiens en vitamines.

Les deux produits alimentaires contiennent le même nombre de calories. Cependant, la boisson gazeuse est une mauvaise source d’alimentation (trop de sucre ou d’édulcorants artificiels toxiques pour le foie), alors que les œufs offrent une alimentation riche. Comme vous pouvez le constater, les calories ne sont pas très importantes d’un point de vue nutritionnel.

MYTHE N° 4
J’ai un surplus de poids à cause de mon manque de discipline.

C’est n’importe quoi. L’obésité est une maladie complexe et multifactorielle qui est en partie causée par des prédispositions génétiques, des facteurs environnementaux, des troubles médicaux, des facteurs psychologiques et psychiatriques, et des médicaments, autant de facteurs sur lesquels les individus n’ont que peu ou pas de contrôle.

MYTHE N° 5
Nous ne devons manger que des superaliments.

La notion de superaliments provient d’un stratagème de commercialisation. Nous pouvons obtenir les nutriments recommandés à partir d’une variété d’aliments ordinaires. De plus, chaque substance et chaque aliment a une dose mortelle, même l’eau. Tout excès est mauvais pour la santé.

MYTHE N° 6
Il n’existe qu’un seul régime alimentaire sain.

Comme nous sommes omnivores, il nous est possible d’obtenir une alimentation optimale en suivant un régime strictement herbivore ou carnivore, mais cela est plus difficile. De nombreux types de régimes alimentaires peuvent s’avérer un bon choix pour des raisons médicales, environnementales ou personnelles. Consultez la section « Comment savoir si je mange assez bien? » de l’article précédent pour évaluer les effets de votre alimentation sur votre santé.

MYTHE N° 7
Manger des aliments gras est mauvais pour la santé.

Voilà un point important. Les lipides font partie des macronutriments essentiels. Exception faite des gras trans artificiels, la plupart des lipides ont un effet neutre ou protecteur pour la santé de la plupart des individus. Une certaine tranche de la population présente des variations génétiques qui font en sorte que ces personnes doivent limiter certains types de lipides et prendre, sous ordonnance, des statines, soit une classe de médicaments couramment prescrits pour réduire le taux de cholestérol et ainsi diminuer le risque de maladies cardiovasculaires. Bien qu’elles puissent être efficaces pour certaines personnes, on craint de plus en plus que les statines soient prescrites de manière excessive parce que les médecins ne font pas la distinction entre les deux types de cholestérol à lipoprotéines de basse densité.

Le cholestérol à lipoprotéines de basse densité, aussi appelé « mauvais » cholestérol, se divise en deux types : les lipoprotéines de petite taille et les lipoprotéines de grande taille. Les lipoprotéines de petite taille sont nocives pour la santé cardiovasculaire, car elles peuvent facilement pénétrer dans les parois des artères et contribuer à la formation de plaques d’athérome, alors que les lipoprotéines de grande taille sont moins susceptibles de causer des dommages. Toutefois, les tests de cholestérol ne font pas la distinction entre les lipoprotéines de petite et de grande taille, et ne mesurent que le taux total de cholestérol à lipoprotéines de basse densité, ce qui signifie que de nombreuses personnes présentant un taux élevé de cholestérol à lipoprotéines de basse densité peuvent en fait avoir une prédominance de lipoprotéines de grande taille, qui ne sont pas nocives. Par ailleurs, les statines peuvent entraîner des effets secondaires, notamment des douleurs musculaires, des lésions hépatiques et un risque accru de développer un diabète de type 2. Ces risques associés aux statines peuvent l’emporter sur les avantages qu’elles offrent aux personnes qui ne présentent pas un taux élevé de lipoprotéines de petite taille.

Selon certains chercheurs, le rapport entre les triglycérides et le cholestérol à lipoprotéines à haute densité (le bon cholestérol) était un meilleur indicateur du risque cardiovasculaire que le cholestérol à lipoprotéines de basse densité pris seul.

N’oubliez pas que ces indications peuvent s’appliquer ou non à votre cas. Veuillez consulter votre médecin avant d’effectuer des changements à votre médication et à votre mode de vie. Posez des questions à votre médecin et consultez un autre médecin si vous n’êtes pas satisfait des réponses obtenues.

Remember that this may or may not apply to your case. Please check with your medical professional before making any changes to your medications and lifestyle. Do ask your doctor about it and get a second opinion if you are not satisfied with the answer.

MYTHE N° 8
Manger des aliments pauvres en matières grasses est meilleur pour la santé.

Le problème des produits alimentaires faible en gras est qu’en éliminant les matières grasses, les entreprises alimentaires ajoutent plus de sucre. L’excès de sucre est l’un des facteurs qui contribuent à la stéatose hépatique et à l’augmentation du taux de triglycérides, soit deux indicateurs du syndrome métabolique. Il est préférable que vous consommiez des portions raisonnables de la version non allégée en matière grasse et que vous vous assuriez de consommer tous les nutriments nécessaires.

MYTHE N° 9
Un jus fraîchement pressé contient moins de sucre qu’une boisson gazeuse.

À vous de juger :

La quantité excessive de sucre qui se trouve dans les jus peut annuler les bénéfices que nous pouvons tirer des nutriments qu’ils contiennent. De plus, sans les fibres qui rendent les fruits rassasiants et nutritifs, les jus n’apaisent pas notre faim. Après avoir bu une telle portion de jus d’orange préparé à partir de six oranges (360 calories), vous vous demanderez probablement : « Qu’est-ce qu’il y a pour le déjeuner? » Si vous essayez de manger six oranges, vous vomirez probablement après la quatrième (240 calories). Les fibres constituent une part importante de la valeur nutritive des fruits.

MYTHE N° 10
Les produits alimentaires nutritifs sont étiquetés « santé ».

Les aliments non transformés qui ont une valeur nutritive élevée, comme les fruits, les légumes, les grains entiers et les protéines, ne portent pas d’étiquette. Ces aliments se trouvent habituellement dans le rayon des fruits et légumes ou de la boucherie de l’épicerie et sont généralement peu transformés et non emballés.

Par ailleurs, les aliments emballés et ultratransformés qui sont commercialisés comme étant des produits « santé » sont pour la plupart des produits peu ou pas nutritifs. Ces étiquettes ne sont pas réglementées. Un exemple classique d’étiquette « santé » est celui d’une étiquette indiquant que le produit est « 100 % naturel ». Il n’y a rien de plus naturel que des excréments, mais cela ne veut pas dire qu’il faut en manger!

— LA COMPOSITION DE NOTRE POIDS CORPOREL —

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